”
Petite, couchons-nous volages
Dans le lit du fleuve
Celui du mariage est plein
D'acariens
Que dis-tu de prendre le large
Avant qu'il ne pleuve
Sur nos amours ?
Ne crains rien.
Feu! Chatterton
Histoires
courtes (
des nouvelles de Robert )
photo
Monia Merlo
La
demande en mariage
Tout
aussi certaines que lexistence de proses simples ou
de proses tarabiscotées ou disons somptueuses
mapparaissent les chances quil existe des
hommes, respectivement des femmes, gracieux ou disgraciés.
Cest avec une représentante plutôt disgraciée
que jolie de la moitié de lhumanité qui
peut prétendre à nos égards que jai
eu hier à une heure qui na pas besoin dêtre
divulguée, soit en plein milieu du bouillonnement tourbillonnant
de la ville, une conversation raisonnable à mon avis,
qui porta entre autres sur un sujet qui certes ne manque pas
dintérêt et qui, soulignons -le crûment,
est devenu une sorte de science à la mode : lastrologie.
Récemment, un contemporain assez jeune, cest-à-dire
pas encore vieux, ma présenté dun
geste timide en quelque sorte, son horoscope, et ici, je me
plais à faire une déclaration que lon
comprendra sans doute sans peine, à savoir que pour
ma part, jamais il ne me viendrait à lidée
de soumettre lhoroscope que quelque astrologue aurait
pu métablir à lune de mes connaissances,
fût-elle la plus digne de confiance.
in
Nouvelles du jour, Robert Walser
traduction Marion Graf, éditions Zoé
***
La
lettre
Ayant
glissé dans ma poche une lettre que la poste avait
apportée et que je n'avais pas encore osé ouvrir,
je gravis la pente à pas lents, jusque dans la forêt.
Le jour ressemblait à un beau prince vêtu de
bleu. De tous côtés, ça pépiait,
ça verdoyait, fleurissait et embaumait. La forêt
faisait mine de n'avoir été créée
que pour la douceur, l'amitié et l'amour. Le ciel bleu
ressemblait à un regard plein de bonté, le vent
léger, à une caresse. La forêt était
tantôt plutôt dense et sombre, tantôt plus
claire, et le vert était si jeune, si suave. Là,
je m'arrêtai sur le chemin bien dégagé,
jaune pâle, tirai la lettre de ma poche, la décachetai
et lus ce qui suit :
« Celle qui se sent obligée de vous dire que
votre lettre l'a plus étonnée que réjouie
ne désire plus que vous lui en écriviez d'autre
; elle s'étonne de ce que vous ayez eu la hardiesse
de l'approcher de si près et elle espère qu'une
fois pour toutes, c'en sera fait de cette sorte d'audace,
de témérité et de frivolité. Vous
a-t-elle jamais donné un seul signe que l'on pût
interpréter comme le désir de savoir ce que
vous éprouvez pour elle ? Inintéressants comme
ils sont à ses yeux, vos secrets de cur la laissent
parfaitement froide ; elle n'a pas la moindre compréhension
pour les épanchements d'un amour qui lui est indifférent
et, pour cette raison, elle vous prie de bien vouloir prendre
connaissance des raisons péremptoires qu'il y a pour
vous de rester à une distance convenable de l'expéditrice
de ces lignes. Dans des relations qui doivent être de
nature simplement respectable, toute chaleur, ainsi que vous
l'admettrez sans autre, doit être prohibée à
tout prix. »
Lentement, je repliai la lettre qui renfermait tant de tristesse
et d'accablement, et ce faisant, je m'exclamai : « Que
tu es bonne, aimable et douce, nature ! La terre, les prés,
les bois, qu'ils sont beaux ! Seigneur, et que tes créatures
sont dures. »
J'étais bouleversé, et jamais encore la forêt
ne m'avait paru plus belle.
in
Vie de poète, Robert Walser
traduction Marion Graf, éditions Zoé
Par
c.bernadat @ gmail.com
(espaces=nospam)
[villeurbanne]
Bonjour,
je cherche une décolleuse à papier
peint pour un prêt de quelques jours, un seul
peut-être même.
Je suis flexible pour le jour J, et flexible pour venir
le chercher dans la journée.
Merci !!!
#
COLOCATION
Par
m.colocation7
@ gmail.com (espaces=nospam)
[Lyon]
Je recherche un-e colocataire à partir
de début avril.
L'appartement est agréable et très lumineux
et se trouve au 4ème étage (petits étages),
sans ascenseur, dans une rue assez calme à quelques
pas de Saxe-Gambetta, donc à deux pas du métro.
La superficie totale est de 67 m2 et comprend deux chambres,
un salon avec alcôve, une cuisine et une salle
de bain.
La chambre libre fait environ 11 m2. Et elle est meublée
juste d'un bureau et d'une commode. Le loyer est de
405 euros/personne. Si l'on rajoute toutes les charges
(eau, électricité, box et assurance) cela
fait environ 478 euros. il faudra rajouter une reprise
de bail.
J'ai 53 ans. J'ai vécu en colocation à
plusieurs reprises et j'apprécie tout particulièrement
de rencontrer de nouvelles personnes. Etre colocataire
pour moi, c'est être indépendant, dans
le respect de l'intimité de l'autre, tout en
prenant plaisir à partager des moments, discuter
et échanger autour d'un verre ou d'un repas partagé.
#
FORTUNE COOKIE
Vous
agacez les gens !?
C'est un bon début,
voire le début de la reconnaissance.
#
ATELIERS
Par
laurence
@ papoutchian.com (espaces=nospam)
[Lyon]
Photographe,
spécialisée dans la pratique du collodion
humide, je propose des ateliers une fois par mois au
studio dont l'objectif est de faire découvrir
ce procédé photographique datant du XIX
siècle.
Sur 3 heures, je vous accompagne dans la réalisation
d'un portrait (préparations et développements
des plaques en laboratoire), prise de vue à la
chambre.
Chacun repart ensuite avec son propre portrait.
Tarif 50€ par personne
Prochaines dates /
le 13 mars de 10h à 13h
le 10 avril de 10h à 13h
Par
funkyfabrik
@ gmail.com (espaces=nospam)
[Lyon]
La
Funky Fabrik vous présente ses prochains ateliers
créatifs :
Dimanche 14 mars de 10h30 à
12h
Atelier Papeterie : Carnet à croquis relié
- Pour ados/adultes - 40 euros
Dimanche 14 mars de 14h à
15h30
Atelier Tampons à encre : thème océan
- Pour ados/adultes - 40 euros
Mercredi 17 mars de 10h30 à
12h
Atelier bricolage : Crée tes poissons d'avril
(6-12 ans) - 15 euros
Mercredi 17 mars de 14h à
15h30
Atelier couture débutant-e-s (9-12 ans)- 25 euros
Tous les ateliers ont lieu à la Funky Fabrik,
114 rue Montesquieu, Lyon 7ème.
Réservations par mail ou par téléphone
au 09 84 19 51 01
ou sur www.funkyfabrik.fr
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MESSAGE
Par
georges.menneson
@ anciela.info (espaces=nospam)
[Lyon]
Jeudi 11 Mars 2021 de 18h30 à
20h30 (Webinaire*)
Lors de cette rencontre en ligne, revenez avec l'équipe
d'Anciela
sur les grands défis écologiques et solidaires
de notre époque, et
découvrez comment agir pour les relever à
Lyon et ses alentours.
À travers nos modes de vie, en devenant bénévole
avec les
associations, ou en agissant dans son immeuble, son
quartier, son
entreprise ou auprès de ses amis, Anciela nous
invite à construire
ensemble une société écologique
et solidaire.
Webinaire*
est un mot-valise associant les mots web et séminaire,
créé pour désigner toutes les formes
de réunions interactives de type séminaire
faites via internet généralement dans
un but de travail collaboratif ou d'enseignement à
distance. NDLR
#
ATELIER
Par
julienberlusconi @ yahoo.fr
(espaces=nospam)
[Lyon]
Quand et comment amorcer sa reconversion professionnelle
?
Atelier
participatif gratuit
En ligne · 1h30 · Jeudi
11 mars 19h
Vous
sentez lamorce dun virage professionnel,
ou bien vous êtes dans le brouillard ?
Profitez
dun temps convivial et profond à la fois,
pour affiner votre stratégie.
Avec
des outils simples, cet atelier vous permettra de :
Discerner plus clairement votre situation
Sentir le rythme naturel de votre changement pour vous
y synchroniser
Identifier vos prochaines étapes
Décider par vous-même : jy vais où
jy vais pas ?
Vous découvrirez également le Bilan de
compétences par le sens,
une approche sensible et personnalisée pour celles
et ceux qui ne veulent
pas rentrer dans une case ;-)
La fabrique de l'ignorance
Reportage de Franck Cuvelier et Pascal Vasselin (France,
2020, 1h37mn) à
voir ici
Comment,
des ravages du tabac au déni du changement climatique,
on instrumentalise la science pour démentir...
la science. Une vertigineuse investigation dans les
trous noirs de la recherche et de l'information.
Pourquoi
a-t-il fallu des décennies pour admettre officiellement
que le tabac était dangereux pour la santé
? Comment expliquer qu'une part importante de la population
croie toujours que les activités humaines sont
sans conséquence sur le changement climatique
? Les pesticides néonicotinoïdes sont-ils
vraiment responsables de la surmortalité des
abeilles ? Pourquoi la reconnaissance du bisphénol
A comme perturbateur endocrinien n'a-t-elle motivé
que de timides interdictions ? Au travers de ces "cas
d'école" qui, des laboratoires aux réseaux
sociaux, résultent tous de batailles planifiées
à coups de millions de dollars et deuros,
cette enquête à cheval entre l'Europe et
les États-Unis dévoile les contours d'une
offensive méconnue, pourtant lancée dès
les années 1950, quand la recherche révèle
que le tabac constitue un facteur de cancer et d'accidents
cardiovasculaires. Pour contrer une vérité
dérangeante, car susceptible d'entraîner
une réglementation accrue au prix de lourdes
pertes financières, l'industrie imagine alors
en secret une forme particulière de désinformation,
qui se généralise aujourd'hui : susciter,
en finançant, entre autres, abondamment des études
scientifiques concurrentes, un épais nuage de
doute qui alimente les controverses et égare
les opinions publiques.
Agnotologie
Cette instrumentalisation de la science à des
fins mensongères a généré
une nouvelle discipline de la recherche : l'agnotologie,
littéralement, science de la "production
d'ignorance". Outre quelques-uns de ses représentants
reconnus, dont l'historienne américaine des sciences
Naomi Oreskes, cette investigation donne la parole à
des acteurs de premier plan du combat entre "bonne"
et "mauvaise" science, dont les passionnants
"découvreurs" des méfaits du
bisphénol A. Elle expose ainsi les mécanismes
cachés qui contribuent à retarder, parfois
de plusieurs décennies, des décisions
vitales, comme le trucage des protocoles, voire la fabrication
ad hoc de rats transgéniques pour garantir les
résultats souhaités. Elle explique enfin,
au plus près de la recherche, pourquoi nos sociétés
dites "de l'information" s'accommodent si
bien de l'inertie collective qui, dans le doute, favorise
le business as usual et la consommation sans frein.
#
VIDEO DE LA SEMAINE
Par
l'idiot du vill@ge
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NOTE DE BAS DE PAGE
Le jour de son mariage elle n'arriva manifestement pas
en retard puisqu'elle n'arriva pas du tout, préférant
partir voir le bord de mer.