”
Il y a une étoile mise dans le ciel pour chacun de nous,
assez éloignée pour que nos erreurs ne viennent
jamais la ternir. “
Christian Bobin
” Tout le monde avait besoin de magie pour vivre.
Simplement, il en avait besoin plus que les autres.
Il avait beaucoup plus d’appétit. “
Romain Gary
” Marée des ombres montantes
Je crie au vent
Les nuages tremblent
Dans le pas des étoiles. “
Stéphane Berger
Mangeurs
d'étoiles (appétits
poétiques )
photo
Maya Beano
Personne
n'a une vie facile. Le seul fait d'être vivant nous
porte immédiatement au plus difficile. Les liens que
nous nouons dès la naissance, dès la première
brûlure de l'âme au feu du souffle, ces liens
sont immédiatement difficiles, inextricables, déchirants.
La vie n'est pas chose raisonnable. On ne peut, sauf à
se mentir, la disposer devant soi sur plusieurs années
comme une chose calme, un dessin d'architecte. La vie n'est
rien de prévisible ni d'arrangeant. Elle fond sur nous
comme le fera plus tard la mort, elle est affaire de désir
et le désir nous voue au déchirant et au contradictoire.
Ton génie est de t'accommoder une fois pour toute de
tes contradictions, de ne rien gaspiller de tes forces à
réduire ce qui ne peut l'être, ton génie
est d'avancer dans la déchirure, ton génie c'est
de traiter avec l'amour sans intermédiaire, d'égal
à égal, et tant pis pour le reste. D'ailleurs
quel reste ?
in La plus que vive,Christian
Bobin
***
Elle
fuit l'île
Et la jeune fille se remet à gravir le vent
et à découvrir la mort de l'oiseau prophète
À présent
c'est le feu soumis
À présent
c'est la chair
la feuille
la pierre
perdus dans la source du tourment
comme le navigateur dans l'horreur de la civilisation
qui purifie la tombée de la nuit
À présent
la jeune fille trouve le masque de l'infini
et brise le mur de la poésie.
in
La dernière innocence, Alejandra Pizarnik Traduit
de l'argentin par Jacques Ancet
***
Fabuleuses, rayonnantes nuits noires, et le matin si clair
et riant, avec de si bons, de si chers yeux bleus ! Le pâle
et le rose, le brumeux et le limpide – À l’automne,
je mis à exécution mes projets de retraite et
m’installai, solitaire, occupé à toutes
sortes de bizarreries poétiques, dans une petite chambre
misérable dont la fenêtre, pourtant, offrait
une vue ravissante sur le paysage automnal et plus tard, hivernal.
Le silence et les bizarreries étaient contagieuses,
et je me sentais invinciblement attiré par la puissance
du lugubre et du monosyllabique. Le néant me fascinait
par sa valeur admirable. J’étais extrêmement
occupé à ne rien faire, et buvais à longs
traits le charme mélancolique du vide. Je voulais être
hors d’atteinte et sans distraction, et je l’étais.
De temps en temps, la porte s’ouvrait tout grand et un
danseur pétulant entrait en dansant vers moi avec des
mouvements surprenants, cocasses. Remords, mélancolie
et tristesse venaient aussi parfois me voir. Les soirs étaient
beaux comme des princes, et je confiais aux étoiles
ce que je sentais et pensais. L’hiver arriva, et il se
mit à neiger, et j’étais toujours dans
ma chambre. La maison dans laquelle je vivais ressemblait
à un repère de brigands, mais je l’aimais
précisément pour sa bouleversante décrépitude.
La porte de l’appartement n’était le plus
souvent que poussée, pas du tout fermée soigneusement,
et on eût cru cette porte trop fatiguée pour
être à peu près en bon état. De
plaintifs vagissements d’enfant parvenaient fréquemment
à mon oreille toujours aux aguets. Les heures venaient
et défilaient, l’une après l’autre.
J’étais parfois au bord du découragement,
mais chaque fois je trouvais un réconfort, au fond
de moi-même, dans la réflexion et le travail
poétique. Les inquiétudes m’apaisaient,
tandis que le calme et la frivolité pouvaient vite
m’attrister ou m’inquiéter. C’est ainsi
que je vivotais. Lorsque vinrent les frimas, puis les grands
froids, je m’enveloppai les pieds dans des étoffes.
Je ne voulais pas être chauffé, car je ne voulais
pas de bien être, je voulais avoir froid. Parfois, l’angoisse
rampait jusqu’à moi et me touchait au front ;
mais je savais la dissiper en me mettant à rire et
à danser à travers la pièce. Rien ne
me dérangeait et, à mon tour, je ne dérangeais
ni ne pesais sur personne. Personne ne savait où j’étais
et personne n’avait besoin de le savoir. Personne ne
venait chez moi, et je n’allais chez personne non plus.
Une seule fois, un soir, on frappa tout à coup à
ma porte. Tout d’abord, un bref instant, je me demandais
qui cela pouvait être, puis je criai : – Entrez
!, sur quoi je vis entrer, grand et élancé,
le docteur Franz Blei. – Aha, c’est donc ici que
vous êtes, et c’est ainsi que vous passez votre
jeunesse, dit-il d’une voix étrangement caverneuse,
et il disparut.
in
Petite Prose, Robert Walser
Traduit du suisse allemand par Marion Graf
Par
dursylviane @ gmail.com
(espaces=nospam)
[Lyon]
Bonjour,
Je donne un socle à lattes en bois pour futon large
de 140 cm.
Amovible, il se plie et se transforme en banquette.
(Non plié il peut éventuellement être
utiliser comme un sommier standard pour un matelas de
140).
A venir chercher dans le 1er arrondissement de Lyon
Contact par téléphone 04 78 30 01 02
#
VENDS
Par
mariefeuillet
@ hotmail.com (espaces=nospam)
[Villeurbanne]
Je vends une commode/table à langer
en bois blanche qui peut se transformer en commode
en enlevant une partie.
En mode table à langer, 70 cm de profondeur,
table à langer à 80 cm de hauteur,
80 cm de largeur.
Moins profond en mode commode.
En bon état. La peinture de la table est
un petit peu jaunie dans une zone car utilisation
de liminent pour bébé. Peut être
repeinte ou gardée en l'état avec
le coussin de change qui cache.
Très pratique pour ranger les affaires
de bébé. Très stable.
Fabrication artisanale. Nous l'l avons bien appréciée.
#
VENDS
Par
marie.chaffard
@ posteo.net (espaces=nospam)
[Villeurbanne]
Bonjour,
Je vends 2 jeans Carhartt coupe droite
en denim brut 100 % coton
- modèle Fulton avec braguette zippée
en 28x32 (taille S)
- modèle Texas II avec braguette boutons
en 30x32 (taille S)
Très bon état, très peu porté
25€ l’un, 40€ les deux
Je
repropose aussi à la vente un lot de
4 jantes pour Twingo II, utile pour passer
des pneus été aux pneus hiver.
Traces légères de corrosion.
Dimensions des jantes : 5 1/2 J 14 pouces
50 euros les 4 jantes équipées de
pneus été Continental, déjà
bien usés mais qui peuvent encore dépanner.
Jeans et jantes sont disponibles à Villeurbanne,
quartier République
#
COLOCATION
Par
alicemirlesse
@ gmail.com (espaces=nospam)
[Lyon]
Bonjour ami.e.s listien.ne.s!
Il y a à peu près 1an, je lançais
une bouteille à la mer à l'aide de cette
newsletter: à la recherche d'une coloc pour m'installer
à Lyon, les retours furent fulgurants! C'est
un peu grâce à cette liste que j'ai pu
trouver une coloc très chouette et inspirante.
Je retente donc ma chance ici! Cette fois je pars à
la recherche du Saint Graal: une maison!
Usée par la ville et son bruit incessant, je
cherche un endroit où reposer mes oreilles et
mon cerveau, idéalement situé à
villeurbanne ou vaulx en velin, dans les alentours de
l'ENM ou je poursuit mes études en musiques et
de Grrrrnd Zero ou je m'investis pour gérer/organiser
des événements, bricoler, faire la fête
etc.
Je vous laisse une petite description ci-dessous pour
que vous puissiez faire tourner autour de vous. N'hésitez
pas à me contacter directement pour toute question
!
Ali (ce) 0784830690
Je suis musicienne et ai également une activité
de vélo à jus (la Fruitcyclette) j'aime
organiser des évènements et ateliers,
je fais beaucoup de récup, et vise un mode de
vie low-tech/zéro déchet: j'aimerais idéalement
trouver des personnes qui partagent cette dynamique
et l'envie de partager plus qu'un toit: bouffe commune,
motives-chantiers, activités et partage de savoirs-faire.
Je suis de nature plutôt calme au quotidien et
j'aime que mon lieu de vie soit cozy, qu'on y apporte
du soin et de la bonne énergie, et de pouvoir
y accueillir des personnes de passage. Adepte du vélo
je pars volontiers les weekend hors de la ville, dans
le vercors, la drôme ou la ou le vent m'appelle.
Je suis également fan de rando et de nuits en
refuges, et partagerai volontiers ces activités
avec mes futures cohabitant.e.s!
Je suis féministe/queer et assez attentive aux
modes de communication/ gestion de conflits qu'il peut
y avoir dans un collectif, je serais heureuse et curieuse
d'échanger des outils/réflection à
ce sujet avec les futures colocs.
Si vous êtes à la recherche d'une coloc
pour votre maison ou que mon profil vous parle et aimeriez
chercher ensemble, n'hésitez pas à me
contacter pour échanger en personne.
?
#
COMMUNIQUÉ
Par
vives.lola @ gmail.com
(espaces=nospam)
[Lyon]
#
STAGE
Par
marine.trennecarents
@ yahoo.com (espaces=nospam)
[Villeurbanne]
Stage
sur la Respiration
Dimanche 11 décembre
de 14h à 18h30
12 rue d'Alsace à Villeurbanne
Prix : 50 euros (et tarif réduit si vous
venez à deux : 75 euros)
- vous
souhaitez affiner la perception de votre respiration,
- vous
sentez que la circulation de votre souffle pourrait
être plus fluide,
- vous
souhaitez gagner en amplitude respiratoire,
- vous
êtes professeur.e de yoga, de sophrologie, de
méditation, et vous souhaitez en savoir plus
sur la physiologie et la mécanique respiratoire,
Proposé par Marine Trennec-Arents, éducatrice
somatique
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PNEUMATIQUE
Par
Cintio
Vitier
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ATELIERS
Par
ikonaasso
@ gmail.com (espaces=nospam)
[Lyon]
Décembre 2022
Atelier
auto réparation
"repair café"
Tous les vendredis à partir
du 2, puis le 9 et le 16 décembre 2022
Apporter vos appareils électriques ou électroniques
en panne,
pour leur offrir une seconde vie, avec l'aide de spécialistes
expérimentés.
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IKONA
36 Cours Richard Vitton 69003 Lyon
Au plaisir de partager un moment autour de la terre
!
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COMMUNIQUÉ
Par
funkyfabrik @ gmail.com
(espaces=nospam)
[Lyon]
Participez à notre tombola spécial Noël
et tentez de remporter
l'un des sept lots mis en jeu !
Sept
créations fabriquées par nos créateurices
résident.e.s
avec passion et patience.
Les
tickets à 2€ sont disponibles à la
Funky Fabrik
(114 rue Montesquieu)
ou via
Hello asso
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POETES DE NOVEMBRE
Par
Nuno Júdice
L'hiver fait en sorte que tombent
des nuages nos pires sentiments ; la
dépression, l'ennui, la fatigue poussent chacun
de nous vers un lit d'indifférence, avec une
lenteur d'ombre. Pourtant, le nom des saisons
ne correspond pas toujours à la substance
concrète
des jours. Une image, un rire, une phrase qui
bute sur l'émotion que l'on veut exprimer, s'il
s'agit d'amour, transforment l'instant ; et une vie
qui semblait éphémère gagne
la perspective de
l'éternité, comme si l'araignée s'était
endormie
dans sa toile, nous délivrant de l'impatience
du temps. Comme toujours je demande un café, et
tandis que j'admire
le geste doux de l'employée, comme si elle cueillait
de la machine sa noire inflorescence, je vois ces corps
comme des bateaux naufragés : les uns attendant
l'heure
de la marée pour lever l'ancre ; les autres
souffrant déjà de l'invisible pourrissement
des
estuaires, m'ont invité à faire partie de
leur escadre
de vaincus. Mais la porte s'ouvre. Un vent
soudain parcourt la salle ; et je respire cet air frais
qui me pousse dehors, où je sais que tu m'attends
in
Méditation sur des ruines, traduit du portugais
par Michel Chandeigne
Nuno
Júdice
Né à Mexilhoeira Grande (Algarve) le 29
avril 1949, est un essayiste, poète, écrivain,
romancier et professeur portugais.
# RELAIS D'INFORMATION / AGENDA
Par
reinejaze @ orange.fr
(espaces=nospam)
[Lyon]
Par
dalle.marie @ hotmail.fr
(espaces=nospam)
[Lyon]
Par
contact
@ lafollehistoiredesplantes.com (espaces=nospam)
[Lyon]
La
BD qui ne raconte pas de salades :-)
par Sandrine Boucher et Matthieu Ferrand
Bonjour
à toutes et à tous !
TOUS
les épisodes du tome 1 et du tome 2 ont désormais
accessibles gratuitement et en intégralité
sur le site de La Folle histoire des plantes.
Avec
plein de nouveaux épisodes inédits sur le
web !!!
TOUS LES MARDIS À L'ESPACE GERSON,
du 25 octobre au 27 décembre
Comme j’passe ma vie à travers les mailles
des filets de la réussite
professionnelle et de l’amour mis en ménage,
un jour, c’est sûr, je me
ferai bouffer. Mais, comme chantait Barbara, moi, j’m’en
balance, je
préfère ça que mourir au champ
d’honneur. Je me promène en
attendant l’amor et, de ces balades, j’ai
ram’né quelques rimes en
prose et quelques réflexions subtil’ment
vulgaires dont je ferai ce soir
un florilège avant de prendre une retraite mal
méritée.
